Calendrier
    des séances (sous réserve de modifications).
                     
                                       
                                       
                 Deux thèmes  seront abordés.
                                        
                - Le   "jeu" de la frontière 
      : 
    - la question de la  frontière
  en rapport avec les questions de l'interprétation,  et celle de
la "réalité"   des phénomènes;
- le caractère   fondé
 ou non des constructions corrélatives;
- la place des "acteurs"
    dans ces procès de construction.
 
  - La construction  des 
 faits  :
    - les schémas   d'intelligibilité;
- dynamiques de distinction
    des phénomènes (linéarisation, massification, Gestalt,
    sémiotisation);
- manifestation des  phénomènes,
  repérages, catégorisations, typifications.
 
Argumentaire.
      
                   Avec la question des frontières,
    il ne s’agit pas d’illustrer une simple ‘notion’, ni de présenter
   un ‘concept’ que l’on aurait construit et dont on pourrait proposer une 
    définition, faire 
  la description, montrer ses usages, affirmer ou contester sa pertinence, 
 retracer la genèse de son émergence, l’historique et l’affinement 
 de ses acceptions, l’extension de ses emplois, le domaine particulier de 
ses applications. Il ne s’agit de rien de cela. Les frontières sont 
tout simplement des ‘évidences’ et des ‘contraintes’ inéluctablement 
  inhérentes à toute perception de phénomènes, 
 à toute manifestation de formes, à toute mise en signification 
 d’événements. 
      
        Par rapport aux entités qu’elles cernent / permettent de générer
    (objets, formes, représentations), elles sont des ‘nécessités
    de construction’ liées à la compréhension du monde
  (linguistique  ou non) : au plan physique à travers des matérialités
    attestées (cf. les frontières données comme susceptibles
    de distinguer les unes des autres des entités linguistiques :
langues     et formes dans les langues) ou au plan idéel à
travers des    représentations construites et intersubjectivement
objectivées    (cf. les frontières données comme susceptibles
de distinguer    entre des représentations structurales ou entre des
représentations    sociales). Les frontières sont toujours
là. On peut, bien  évidemment  en faire un objet d’analyse
dans un contexte défini,  mais c’est nécessairement   dans
le cadre d’un nouveau jeu de contraintes,  et donc, d’un autre jeu de   frontières,
qu’on procède alors  à leur saisie. Autrement   dit, rendues
à leur fonction de ‘nécessité de construction’,   elles
constituent le cadre d’une analyse et sont ainsi aveuglée, ‘hors 
champ’, mais elles peuvent être objectivées et elles autoriseront
 alors l’ouverture d’un questionnement à leur propos, sous réserve
 de (grâce à) l’élaboration d’un autre jeu de frontière
 qui fonctionnera comme cadre pour l’élaboration du questionnement
envisagé.
      
        Dans le même temps, perçues dynamiquement dans les procès
    qui les manifestent , elles sont dépendantes des acteurs et des
 interprétants   que nous sommes face aux phénomènes
du monde, ce qui veut dire  qu’elles n’existent qu’en lien avec une modalité
 de prise en compte  et de transformation des phénomènes dont
 nous sommes partie  prenante. A partir de là, elles sont déterminées
  par  une histoire au sein de laquelle elles peuvent prendre du sens en
étant     éventuellement appréhendées, perçues,
reconnues     en termes de ruptures, de hiatus, de coupures, de limites,
de répétitions     ; autant de perceptions qui impliquent /
supposent la présence des    acteurs dans la saisie des phénomènes
considérés.     C’est ainsi qu’elles sont dépendantes
à la fois  du  monde   dans son extériorité et
de la perception que nous en  avons,   et c’est pourquoi les frontières,
en dépit de leur  matérialité,   sont concernées
essentiellement par nos  ‘interprétations’ et  nos ‘choix d’interprétation’
à  propos des phénomènes   du monde.