La longueur de l'ensemble sculpté se prête à la représentation d'une procession[13],[15]. La Royal Academy possédait ainsi depuis 1744 un grand fragment de la frise[134]. Ce type de procession peinte était assez populaire dans l'Attique de l'époque, depuis les vases jusqu'aux œuvres de grande taille qui ont toutes disparu. Elle se déroule ensuite en parallèle sur les murs sud et nord qui représentent la même chose : d'abord des cavaliers, puis des chars sur près de la moitié, ensuite des personnages masculins à pied. De même, la présence de la quasi-totalité des Olympiens (il manque Hadès) avec Déméter, Iris et Éros pour une « simple » cérémonie en l'honneur d'Athéna est surprenante, tout comme le nombre élevé de phiales pour un sacrifice en l'honneur d'une seule déesse[104]. Au XIIe siècle, l'église dans le Parthénon changea à nouveau d'aspect. Le projet de décor fut tout à la fois traditionnel et inédit. Sur la frise est, les héros éponymes sont quatre au nord et pourraient être les quatre rois légendaires d'Athènes héroïsés. Il n'y a qu'une seule plaque avec des chars : sur l'un des fragments, le char roule, conduit par l’apobátês ; sur un autre fragment, le char est arrêté et l’apobátês est descendu : aucun n'est représenté en mouvement. Plus sûrement, la frise du Trésor de Siphnos à Delphes, datant de 525 av. Ainsi, comme une hécatombe de génisses était prévue lors des Panathénées, les dix génisses de la frise sud pourraient symboliser le sacrifice en en représentant un dixième ou pourraient symboliser la participation de chacune des dix tribus athéniennes[65]. Derrière elles, apparaissent quatre jeunes femmes, dont une portant une phiale bien visible ; puis deux jeunes femmes portent un thymiaterion pour brûler l'encens ; puis deux autres se présentant avec des œnochoés et quatre avec des phiales. Ensuite, Arès est assis dans une position détendue ; un fragment de sa lance subsiste le long de sa cheville ; le reste devait être peint. Ces dernières s'accompagnaient de concours sportifs et musicaux, de spectacles équestres, d'un concours de beauté masculine et même d'une régate en baie du Pirée. Le thème de cette frise est lié à la fête des Panathénées. De nombreuses stèles funéraires de l'époque ont dû être produites dans ce cadre, comme la stèle funéraire « au chat » provenant d'Égine (vers 420 av. Les artistes copièrent et utilisèrent plus ou moins directement la frise, ou ses moulages, bien sûr principalement dans leurs œuvres néo-classiques. Persuadé que le marbre antique était d'une blancheur immaculée, il paya le personnel de service du musée pour faire enlever la suie de la frise. J.-C.), inspiré de la frise mais aussi des frontons et métopes du Parthénon.Musée archéologique d'Istanbul. LE PROBLÈME DE LA FRISE DU PARTHENON 209. détails du sujet. D'autres, paraissant plus âgées, ont les cheveux attachés et portent un himation. Jenifer Neils propose quant à elle une autre chronologie : inspection dans la moitié sud du côté ouest ; derniers préparatifs dans la moitié nord du côté ouest ; procession en tant que telle sur les côtés nord et sud ; et les suites de la remise du péplos (l'ancien étant en train d'être replié) sur le côté est[106],[107]. Pour lui, les chevaux et les chars sont le signe de l'héroïsation ; les cavaliers et les chars sont organisés en dix groupes, représentant peut-être les dix tribus ; certains des cavaliers et apobátai sont en armure hoplitique. Il a alors reculé la tête du cheval et dissimulé l'erreur dans les plis de la chlamyde du cavalier Nord 129. Ainsi, l'attache d'une sandale, geste courant sur les vases et les stèles funéraires, est utilisé pour les figures Ouest 12 et 29 de la frise. Une tragédie perdue d'Euripide, Érechthée, dont on a publié en 1967 cent cinquante lignes retrouvées dans un cartonnage de momie, avait ce mythe pour sujet. En 1806, l'Empire Ottoman offre au diplomate britannique Lord Elgin un ensemble comprenant 12 statues, 156 dalles de la frise du Parthénon, 15 métopes (la frise du temple d'Athéna Niké qui jouxte le Parthénon), et une cariatide servant de pilier en remerciement de son soutien contre les Français en Egypte ; au total la moitié des ornements du Panthéon. Pendant ce temps, Lusieri continuait à prélever des antiquités sur l'Acropole : à nouveau des plaques de la frise, et une caryatide de l'Érechthéion. Ainsi, le cavalier (encore à pied) Ouest 9 (plaque V) est très proche du « canon » tel que défini par Polyclète, malgré sa tête tournée vers l'arrière. Les nombreuses caisses d'antiquités collectées par les agents d'Elgin voyagèrent de la Grèce vers Londres sur plusieurs navires. La collection se compose d'un certain nombre de frontons et de panneaux de métopes représentant des scènes de bataille entre les centaures et les lapiths ainsi qu'une partie de la frise du temple, qui autrefois décoraient le temple du Parthénon sur l'Acropole … La représentation de la cavalcade est moins détaillée que de l'autre côté du bâtiment (avec des exceptions : la plaque III et celle des chevaux au galop avec les chars sont de très grande qualité). La représentation du mythe fondateur, la première remise du péplos, permet aussi d'expliquer les absences (celle du navire ou des alliés). The Art of Stoneworking: A Reference Guide, Cependant, il pourrait tout aussi bien s'agir d'éléments d'un autel ou d'un parapet. Dans la loi d'achat votée par le Parlement, il fut proposé un amendement stipulant que la Grande-Bretagne ne garderait les marbres que jusqu'à ce que leur propriétaire légitime les réclame. Il est le seul à n'être pas « tourné » vers la procession, mais vers la scène centrale. Elle devait donc être difficile à voir et devait apparaître déformée au spectateur qui la contemplait par en dessous. Ian Jenkins[Article 11] considère que seul Est 18 est un magistrat. Trop lourds, les blocs furent sciés en deux dans l'épaisseur. A. W. Lawrence en 1951[Article 6] et Margaret Root en 1985[Article 7] considèrent qu'il pourrait y avoir un lien avec la frise du palais de Darius à Persépolis. En 1807, Charles Robert Cockerell fut le premier artiste à dessiner la frise depuis qu'elle avait quitté le Parthénon. Le naos est la salle dans laquelle est déposée la statue de la déesse. Toute trace de peinture a aujourd'hui disparu. Les figures suivantes sont une figure ailée (Iris ou Niké, la première étant préférée dans les identifications[N 13]), Héra et Zeus. La scène représente-t-elle, comme souvent dans l'art grec[N 21],[N 22], l'après-cérémonie, et non le moment sacré lui-même[109],[110] ? Chanteurs aux Panathénées, considéré comme une parodie de la frise du Parthénon. Elle était dirigée par le peintre Giovanni Battista Lusieri[139]. Jusqu'à l'édit de Théodose en 380, le Parthénon conserva son rôle religieux « païen ». Ses 114 plaques sont hautes d'à peu près 1 m[N 2] et larges de 60 centimètres. Pourtant, l'action sculptée est sujette à controverses. La frise commence sur le côté ouest du Parthénon. Portique de la villa médicéenne de Poggio a Caiano. Hormis le fait qu'il ne peut y avoir d'unité de lieu et de temps, les vitesses des différents personnages sont incompatibles. Les spécialistes de l'art antique hésitent sur la façon dont la frise était utilisée : directement, en allant copier les motifs, grâce à des échafaudages, ou indirectement, via des reproductions voire les dessins préparatoires[175]. Groupe masculin, frise est (British Museum). D'ailleurs, contrairement aux hommes, aucune métèque n'est représentée, alors que la littérature précise que des métèques femmes portaient les tabourets et les parasols des canéphores[71]. Les chevilles de la frise est sont plus simples que celles utilisées pour la frise ouest, ce qui pourrait suggérer que les blocs est ont été mis en place avant ceux de l'ouest. Cette autocélébration réactionnaire explique l'absence des métèques, des hoplites, des thètes et des esclaves mais aussi l'insistance sur les chevaux, symbole aristocratique[121]. Sculpture – Victoire de Samothrace • Vénus de Milo • Couros et Coré En 1806, l'Empire Ottoman offre au diplomate britannique Lord Elgin un ensemble comprenant 12 statues, 156 dalles de la frise du Parthénon, 15 métopes (la frise du temple d'Athéna Niké qui jouxte le Parthénon), et une cariatide servant de pilier en remerciement de son soutien contre les Français en Egypte ; au total la moitié des ornements du Panthéon. Ces sculptures ont été réalisées par plusieurs artistes, placés sous la direction d'un seul, pour assurer la cohérence de l'ensemble. À l'ouest, les blocs mesurent en moyenne 1,39 mètre, mais les deux avant-dernières plaques aux extrémités (ouest II et XV, les plaques I et XVI étant particulières avec un seul personnage) mesurent 1,70 mètre[20],[19],[21]. Les objets que portent certaines ne sont pas facilement identifiés : certains pourraient être des montants pour les broches destinées à rôtir la viande du sacrifice ; d'autres pourraient être des éléments de métier à tisser. Une hypothèse a été avancée pour expliquer certains détails invisibles depuis le sol : ainsi, le cavalier Ouest 11 a un aigle sur son casque et un gorgoneion sur son armure. Cependant, la décision de sculpter une frise ionique semble avoir été tardive, certaines des architraves ayant déjà les gouttes liées aux triglyphes[23]. Le reste fut récupéré en 1803 et 1804, à grands frais (pour un total de 5 000 livres[N 29])[151]. Dès 1892, A. H. Smith[Article 25] avait suggéré cette organisation. Pour lui, la frise serait le symbole du renouveau religieux et civique après les destructions des guerres médiques. Jenifer Niels a à ce sujet consulté un dresseur qui a reconnu une des positions spécifiques de démonstration lors des concours de dressage (la « présentation à l'arrêt »). Les artistes se trouvèrent alors face au problème du nombre total de métopes. S'il s'agit d'un joueur de salpinx, alors celui à l'ouest marquerait le début de la procession et l'autre à l'est, la fin de celle-ci[97]. Dans les années 1930, Joseph Duveen offrit une nouvelle aile nommée la « Duveen Gallery », dessinée par John Russell Pope. De plus, il n'est vraiment mentionné dans les sources qu'à partir de la fin du Ve siècle av. Les quatre porteurs de « tablettes » du côté sud pourraient être liés aux comptes de l'ensemble des cérémonies des Panathénées. Inversement, lorsque Thucydide évoque les fêtes, ce sont celles de 514 av. Un tiers des côtés sud et nord de la frise fut ensuite enlevé. Les blocs de frise étaient attachés aux blocs des murs ou d'architrave par des chevilles de fer installées dans du plomb fondu. Pour Martin Robertson dans son ouvrage de 1975, le sentiment général est d'ailleurs celui de préparatifs et de commencement plutôt que d'achèvement[104]. On trouve, dans les carnets de croquis puis dans les œuvres de nombreux sculpteurs, des éléments inspirés de la frise du Parthénon. La plupart des chevaux vont au trot, quelques-uns au galop, mais tous tentent de se maintenir au même rythme[14],[48],[59],[60],[56],[61]. De la plaque la plus au nord ne subsistent que des fragments. En 480 av. Devant les cavaliers, se trouvait un groupe de dix ou douze quadriges, chacun portant un aurige en chiton et un apobátês. On les retrouve dans la céramique ou la sculpture, et jusque dans la poésie de John Keats, au début du XIXe siècle. Les préparatifs sont présentés du côté ouest du bâtiment, que les visiteurs qui arrivaient sur l'Acropole par les Propylées voyaient donc en premier. Les cavaliers, tous différents, peuvent être nus, par convention esthétique, en tunique, avec un manteau ou équipé d'une cuirasse. Jerome Pollitt par exemple[Article 31] lit sur la frise les trois éléments principaux de l'idéologie de Périclès telle que rapportée par Thucydide (II, 35-46) dans l'éloge funèbre des marathonomaques : l'importance des agones (concours), des sacrifices et de l'entraînement militaire. À l'ouest, la plaque de référence est celle du coin nord-ouest (magistrat) numérotée I, jusqu'à XVI au coin sud-ouest. Pendant le conflit, la frise fut mise à l'abri dans les tunnels du métro de Londres, ce qui s'avéra pertinent puisque la Duveen Gallery fut intégralement détruite par les bombardements. La formation initiale de peintre de Phidias aurait aussi pu lui faciliter le travail de conception. Les travaux artistiques sont menés par le sculpteur Phidias. Le musée archéologique de Palerme, qui possédait un fragment du pied droit d'Aphrodite l'a prêté au musée de l'Acropole d'Athènes. La frise est en marbre du Pentélique. Ce nettoyage, à l'eau, mais aussi à l'aide d'abrasifs, voire de ciseaux métalliques fut interrompu au bout de quinze mois, lorsque le directeur du musée fut alerté (en l'absence du conservateur responsable des marbres). Cette frise sud étant moins vue, les analystes présument que des artistes moins doués y ont été délibérément employés. J.-C. Quelques-uns des cavaliers et des chevaux sont tournés vers la droite des spectateurs, mais la grande majorité est tournée vers la gauche, vers le nord, car le chemin le plus facile pour faire le tour du Parthénon en arrivant des Propylées passe par le côté nord du bâtiment. Elle est placée à 12 mètres de hauteur; elle est de plus assombrie par le manque de lumière créé par l'espace existant entre le mur et la colonnade extérieure du Parthénon. Les chars sont accompagnés d'un magistrat à pied. Il devait tenir un sceptre dans la main droite[62],[74],[81],[77],[82],[75],[80],[83]. Les autres personnages sont six du côté nord et cinq du côté sud. Cratère attribué à Pollion (vers 420 av. Il semblerait que la frise présentait toute la société de la cité d'Athènes qui pouvait facilement s'y reconnaître, à l'un des moments les plus importants de la vie civique et religieuse : la célébration de la fête religieuse la plus importante en l'honneur de la déesse tutélaire de cette même cité[92],[93]. En outre, cela libérait la place au sol car les 92 métopes et les figures monumentales des deux frontons y étaient aussi fabriquées[35]. De même, les bases des statues, votives ou funéraires, avaient des frises sur leurs quatre côtés[40]. Deux cavaliers ne sont pas encore montés sur leurs chevaux. Le panneau de Tellus Mater évoque l'Aphrodite de la frise est et devient alors aussi un hommage à la gens julia à laquelle appartenait Auguste : Vénus, ancêtre de la gens est assimilée à la déesse nourricière italique et l'autel est érigé à la demande de l'Empereur. La partie représentant les personnages à pied a, elle aussi, presque totalement disparu lors de l'explosion de 1687 et n'est connue que grâce aux dessins attribués à Carrey[N 10]. Le motif de l’apobátês se retrouve sur nombre de céramiques ou bronzes. Datant de 400 - 375 av. D'ailleurs, en 454 av. Certains portent un couvre-chef : bandeau, chapeau, bonnet scythe et casques divers[36],[60],[56],[61]. Notons que dans l'art grec antique, il est très rare que les dieux et les humains soient représentés les uns à côté des autres. Mais si cavaliers et apobátai évoquent les concours (qui lors des Panathénées se déroulent deux jours avant la procession), alors toute la frise est le symbole des Panathénées en général. J.-C.). Dès 1816, le sculpteur Richard Westmacott réalisa pour le musée une série de moules. Artémis prend le bras d'Aphrodite. Le « nouveau » musée de l'Acropole d'Athènes, achevé en juin 2009, a été construit et aménagé dans le but d'abriter l'intégralité des marbres du Parthénon, à leur retour en Grèce[166]. Ainsi, deux grandes salles purent être créées : l'une, à l'est, pour accueillir la statue, d'une douzaine de mètres de haut ; l'autre, à l'ouest, pour abriter le trésor de la ligue de Délos[1],[7]. Elle ne porte pas son casque. L'archéologue américaine Joan B. Connelly propose en 1996 une interprétation[Article 9] liée à un autre mythe fondateur. J.-C.)[N 42]. Cette décision eut pour conséquence la nécessité d'extraire de la carrière des plaques de marbre beaucoup plus longues (jusqu'à 4,43 mètres) que pour des métopes et triglyphes[21]. Souvent, il est tourné ou regarde vers les spectateurs. Il n'existe donc plus sur le bâtiment aucun élément original[126],[138]. Le choix d'un bloc de cette taille a été volontaire. Le sacrifice humain étant devenu un interdit de la religion grecque antique, il semble donc surprenant d'en trouver un au centre d'un des éléments clés du décor du principal bâtiment à vocation religieuse de l'Acropole[119]. J.-C., la réponse devait être évidente : les marathonomaques, les Athéniens tombés à Marathon et enterrés sur place, sous un tumulus, où des signes de culte héroïque ont été retrouvés. Toute la bonne société londonienne ainsi que les artistes vinrent visiter l'exposition temporaire[155]. Un peu moins de la moitié de la frise se trouve au British Museum, apportée par Lord Elgin ; un tiers est encore en Grèce, au musée de l'Acropole d'Athènes ; le reste est conservé dans divers musées, notamment au Louvre et au Vatican. Ce que les figures Est 31 et 32 portent sur le tabouret serait alors aussi leur suaire. (, Dans la céramique attique, ce geste est aussi simplement celui de l'attente. Lord Elgin loua une résidence sur Park Lane pour exposer, de façon temporaire, sa collection à partir de juin 1807[153]. Dès sa création, il semblerait que la frise du Parthénon ait inspiré les artistes, même s'il est difficile de savoir ce qui relevait alors de thèmes génériques ou de l'influence directe. La source ne précise pas de quel côté elle provient. Les inscriptions relatives à la construction du Parthénon permettent de penser que les blocs de marbre ont été placés sur les murs du sékos entre 442 et 440 av. Ces diverses tentatives ont été résumées dans, La courbe du cou du cheval (Ouest XII) rappelle celle du cheval de Séléné sur la métope nord, Le chiton d'Iris sur le fronton ouest fait penser à celui de l’, Annali dell'Istituto di corrispondenza archaeologia, Jahrbuch des Deutschen Archäologischen Instituts, frise du palais d'Apadana (de Darius à Persépolis), reconquête de l'Égypte par les Britanniques, premières années qui suivirent son indépendance, base du groupe statuaire de Domitius Ahenobarbus. La frise du Parthénon au British Museum (©Wikipedia Commons). Antonio Canova fut contacté en vue d'une restauration des statues de marbre, comme c'était alors la mode. En parallèle, Louis Ier de Bavière déposa dans une banque londonienne une somme destinée à acheter les marbres si le gouvernement anglais devait les refuser[160]. Ils sont groupés par paire : Zeus et Héra ; Athéna et Héphaïstos qu'elle a élevé[N 15] ; les jumeaux Apollon et Artémis ; Éros et sa mère Aphrodite. Elles se poursuivent de l'une à l'autre, en continuité, à l'exception des éléments « uniques », comme la tête des cavaliers qui ne sont pas divisés. Il a été suggéré que les quatre au sud étaient les héros « royaux » (dont Est 44 identifié comme Acamas) et les six au nord comme les « non-royaux »[102]. Les personnages masculins au centre de la frise est, entre la procession qui arrive et les dieux, sont le plus souvent identifiés aux dix héros éponymes ou à des magistrats. Le résultat est que le vêtement est un peu trop avancé par rapport à la poitrine de l'homme et qu'on aperçoit encore l'œil du cheval[37]. Les employés d'Elgin avaient pour mission première de peindre et mouler les antiquités d'Athènes, et en second lieu d'en acheter. Restitution des Frises du Parthénon? Un chef d’oeuvre de classique Architecture grecque, le Parthénon, est le plus grand temple de l’ Acropole - la colline au sommet plat qui surplombe la ville d’Athènes. Les personnages sont numérotés en chiffres arabes, selon la même organisation[12]. Cependant, il manque les éléments présents sur les autres représentations de sacrifice dans l'art : il n'y a ni autel ni couteau rituel. À cette même époque, la France vaincue devait restituer les œuvres d'art qu'elle avait prélevées à travers l'Europe. Cet objet a été identifié comme un long fouet, lié à la présence des chevaux, ou bien comme un kerykeion (bâton de magistrat) ou encore comme une salpinx (sorte de trompette). Ce serait cette héroïsation à laquelle les dieux seraient venus assister et non à la remise du péplos, à laquelle d'ailleurs ils tournent le dos. En août 1800, l'équipe d'artistes (peintres, graveurs, mouleurs) engagée par Lord Elgin, ambassadeur britannique auprès du gouvernement ottoman, arriva à Athènes. À cette époque, un sculpteur fit même un modèle réduit de la frise[183]. Anthony Raubitscheck[Article 14] considère que les douze figures masculines appartiennent toutes au même groupe. Pour M. Robertson, les frises du Parthénon, qui remontent au Ve siècle avant notre ère, sont "un instantané des débuts de la civilisation" qui fait de leur "réunification" un enjeu "mondial". Ouest VIII serait cependant la seule plaque sculptée par le maître d'œuvre. Depuis Cyriaque d'Ancône, qui expliquait déjà que les sculptures du Parthénon évoquaient les « victoires des Athéniens du temps de Périclès », nombre d'historiens ont considéré que ce thème était présent dans la frise. Les vingt plaques suivantes, composant quasiment l'intégralité de la procession de ce côté du bâtiment, représentent soixante ou soixante-deux cavaliers. Le premier mur, érigé au XIIIe siècle av. La façon dont les chlamydes des cavaliers ou les crinières des chevaux prennent le vent se retrouve dans de nombreux vases de la fin du Ve siècle av. Le magistrat Ouest 1 rappelle aussi son travail sur la statue de culte dans l'Héphaïstéion[30]. (, Dès lors que ce rythme a été repéré par les archéologues, la frise a pu être reconstituée plus facilement. Il pourrait ici s'agir d'un choix artistique : les nombreuses attitudes des chevaux, cavaliers et chars évitent la monotonie d'une simple procession à pied. Au début du XIXe siècle, un diplomate britannique, lord Elgin, amateur d'art grec soucieux d'améliorer la connaissance de ses compatriotes sur la Grèce antique, obtient du sultan turc le droit de démonter tout ce qui ne nuisait pas à la solidité des murs du Parthénon.