naturalisme philosophie descola

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Chaque personne établit des différences et des ressemblances entre elle et des existants en inférant des analogies et des contrastes entre l’apparence, le comportement et les propriétés qu’elle s’impute et ceux qu’elle leur attribue, une médiation entre le soi et le non soi. Traversant les siècles, de Platon à Descola, un ouvrage collectif montre que le naturalisme, quelque forme qu’il prenne, est toujours renaissant. Le matérialisme implique une forme de naturalisme mais l'inverse n'est pas toujours vrai. Les stoïciens, en particulier, justifient la succession des causes et des conséquences (nexus causarum) par une conception intégralement déterministe du monde s'appuyant sur la notion de « destin ». Skip to main content.ca Hello, Sign in. Un carnet de recherche proposé par Hypothèses - Ce carnet dans le catalogue d'OpenEdition - Politique de confidentialitéFlux de syndication - Crédits, Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search. Philippe Descola : On a coutume de reprendre, en France en tous cas, une distinction que Lévi-Strauss avait proposée, il y a pas mal de temps déjà, entre anthropologie, ethnologie, ethnographie. Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site web dans le navigateur pour mon prochain commentaire. Cette conception fortement naturaliste et réductionniste s'est fait connaître sous le nom de théorie de l'identité esprit-cerveau et a été défendue notamment par les philosophes Jack Smart[15] et Ullin Place [16]. Elles ne peuvent pas, en effet, décrire et expliquer les objets de leur domaine complètement, par leurs concepts propres, car elles sont obligées d’avoir recours à des concepts et des lois de la physique fondamentale. Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Style de pensée scientifique ? David M. Armstrong et David K. Lewis comptent parmi les principaux philosophes à y avoir contribué. C'est cette dernière qui, selon lui, a produit et est nourrie par la démarche scientifique en occident. Écartant toute forme de transcendance, le naturalisme conçoit l'activité philosophique dans le prolongement de l'activité scientifique. Au départ de sa décision d’abandonner ses camarades normaliens, il mentionne l’insatisfaction ressentie devant « l’exégèse philosophique et la soumission exclusive au trav… – Entretien avec Philippe Descola, pp. Dans l'Antiquité grecque et romaine, certains philosophes comme les stoïciens et les atomistes (Démocrite et Épicure notamment) refusent toute implication de forces ou d'entités surnaturelles. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. bravo d’avoir mis en avant les travaux récents de Philippe Descola. Symbolisme et praxis dans l'écologie des Achuar, soutenue en 1983 et publiée en 1986. En … Il entreprend d’introduire des arguments pouvant semer le trouble dans les « prétentions à l’hégémonie » du naturalisme (p. 306). Les théories physiques sont au contraire dites complètes au sens où tout phénomène peut théoriquement être décrit en termes de causes et de lois physiques. Sa pensée a profondément influencé l’écologie, et dessine la voie d’une nouvelle relation entre les humains et le monde dans lequel ils sont plongés. Les naturalistes stricts (ou « quinéens ») s'opposent aux philosophes qui prétendent que nous pouvons nous servir de certaines intuitions du sens commun comme point de départ de la réflexion philosophique. Elle prétend que les neurosciences peuvent nous permettre de comprendre en quoi certaines structures et certains processus neurophysiologiques du cerveau s'apparentent pour nous à une vie mentale. ils remettent en cause la validité du point de vue que nous offre l', ils rejettent la possibilité d'un point de vue transcendant sur le monde (ce que. Les dharnas étudiantes comme force d’opposition en Inde, Why are Indian Farmers Marching against the Government of Narendra Modi, Ce carnet dans le catalogue d'OpenEdition. Même s'il existe de fait des limites au développement scientifique à une époque donnée, rien n'exclut que la nature soit entièrement intelligible et il n'y a pas de limitations définitives à l'extension des connaissances scientifiques. Pour eux, la philosophie n'est pas une activité plus fondamentale que les sciences de la nature. La liste des philosophes naturalistes l'ayant critiqué inclut des auteurs aussi significatifs que Saul Kripke, Jaakko Hintikka, David K. Lewis, Jerry Fodor ou Hilary Putnam. Les champs obligatoires sont indiqués avec *. Si, par exemple, nous pensons qu'un animal dépourvu des fibres nerveuses C du cortex sensitif (associées chez l'homme et les mammifères à la douleur) peut souffrir malgré tout, comme c'est le cas semble-t-il du poulpe ou d'autres invertébrés, alors il est faux d'affirmer que les concepts de douleur et de fibres C renvoient véritablement à la même chose. PAR-DELÀ NATURE ET CULTURE: Amazon.ca: DESCOLA,PHILIPPE: Books. Dans sa forme la plus radicale, le naturalisme s'oppose à l'idée que les philosophes peuvent découvrir de manière a priori des vérités et il soutient qu'un énoncé philosophique n'est considéré comme vrai que de manière simplement provisoire. La complétude « causale » (concernant la totalité des causes) et « nomologique » (concernant la totalité des lois) de la physique est ce qui justifie, pour le partisan du naturalisme réductionniste, que les descriptions que la physique nous donne du monde sont celles qui nous présentent le mieux comment sont « vraiment » les choses[13]. Le naturalisme correspond chez lui à l’idée selon laquelle il n'existe pas de tribunal plus haut de la vérité que la science elle-même. Les schèmes intégrateurs des pratiques humaines peuvent être ramenés à deux modalités fondamentales de structuration de l’expérience individuelle et collective : identification et relation (p 163). The Uncertain Quest : Science, Technology and Development. L’ouvrage est composé d’un texte de conférences de Philippe Descola prononcées à l’INRA, ainsi que des questions et des réponses qui ont suivi les deux interventions ayant eu lieu en 2007 et en 2008. La perspective naturaliste conduit à accorder la philosophie aux données des sciences naturelles. S'il existe une spécificité de l'éthique naturaliste, ce n'est pas dans une doctrine morale ou déontologique particulière qu'elle pourra apparaître, mais plutôt dans un certain rapport à l'éthique et à la politique, conçues toutes deux comme des stratégies complexes visant l'amélioration de la condition humaine. L'ouvrage de Philippe Descola dégage ainsi quatre ontologies (totémisme, naturalisme, analogisme, animisme) mises en place comme autant de manières d'appréhender le monde de la chaîne continue des êtres à la dichotomie naturaliste. Baruch Spinoza est parfois considéré comme le premier des philosophes naturalistes modernes dans la mesure où il est le premier à définir clairement la nature en tant que somme de tout ce qui existe et à refuser explicitement tout recours à des causes extérieures dans l'explication du monde. La biologie, par exemple, est un cas de science spéciale, portant sur les cellules et les organismes vivants. Une grande partie de la philosophie analytique de la seconde moitié du XXe siècle fut même élaborée en opposition directe à Quine. De cette expérience ethnographique, il tire la matière de sa thèse intitulée, La Nature domestique. Tous sont des pays industrialisés sauf l'Inde, qui a maintenu un classement régulier à la huitième place depuis le début des années 1970. Cet accord implique trois types d'exigences pour la philosophie : Daniel Dennett résume ainsi ces exigences dans sa définition du naturalisme, position qu'il défend lui-même : Le naturalisme est parfois considéré par ceux qui le soutiennent comme une « supposition métaphysique »[6],[12] tacite de la science, ou comme un « postulat ontologique »[6] et philosophique sur lequel elle fonde son développement. Parce que les causes et les lois physiques régiraient fondamentalement tous les phénomènes, les explications physiques qui s'appuient sur elles seraient les seules à pouvoir prétendre à l'universalité. - ses traditions savantes : les techniques traditionnelles, les croyances et les coutumes non-occidentales se sont mobilisées dans la question du débat science/société de manière plus explicite qu'ailleurs. Historiquement toutefois, ces deux conceptions du monde se sont développées conjointement. Tokyo: United Nations University Press, 1994. Il croit donc à la possibilité d'un certain progrès en philosophie. Philippe Descola et Tim Ingold. ... chez Philippe Descola, et ainsi qu'il a pu l'évoquer lui-même, une part de contexte familial et social, mais aussi de tempérament personnel : ... Anthropologie Philosophie Ethnologie Capitalisme Ontologie Naturalisme Ecologie Nature Philippe Descola … Parmi elles, le fonctionnalisme (Jerry Fodor, Hilary Putnam), le monisme anomal (Donald Davidson) et l'instrumentalisme (Daniel Dennett) constituent aujourd'hui des théories naturalistes de l'esprit auxquelles adhèrent un grand nombre de philosophes naturalistes qui n'adoptent pas l'attitude réductionniste. En France, nombre de scientifiques partagent aujourd'hui une perspective naturaliste, notamment dans le domaine des sciences cognitives et de la neurologie[1]. En philosophie, le naturalisme est la conception d'après laquelle tout ce qui existe – objets et événements – peut être expliqué par des causes ou des principes naturels. Pour l'anthropologue, Philipe Descola qui a dirigé son organisation et son comité, il s’agit d’examiner dans une perspective interdisciplinaire les questions soulevées par les déplacements de la frontière entre déterminations naturelles et déterminations humaines. L'Indécise s'intéresse à la science indienne pour deux raisons : - la taille et de la diversité de sa population scientifique : dix pays produisent plus de 80 pour cent de la littérature scientifique internationale. L’Inde face aux sciences occidentales : de Gandhi à Nandy. M. Esfeld, « Le réalisme scientifique et la métaphysique des sciences ». « Tout comme j'ai affirmé que les expériences sont des processus physiques dans le cerveau, j'asserte aussi que les croyances et les désirs sont des états physiques du cerveau », Fondation Richard Dawkins pour la raison et la science, Union internationale humaniste et éthique, De la suffisance de la religion naturelle, Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Naturalisme_(philosophie)&oldid=177158670, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, Portail:Philosophie analytique/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, le monde naturel est tout ce qui est, et son existence ne requiert aucune cause surnaturelle ou supra-naturelle (principe ontologique). Si de nombreux philosophes ont contribué au naturalisme et ont accepté la position générale de Quine, sa conception a néanmoins suscité de nombreuses réponses critiques de la part de ses successeurs. Cette thèse est notamment soutenue par Martin Mahner qui distingue deux interprétations possibles du rapport aux sciences de ce qu'il nomme indifféremment « naturalisme métaphysique ou ontologique » : Il considère que le sens fort est à privilégier, parce que le devenir et le succès de la science sont liés selon lui aux thèses ontologiques du naturalisme. Traditionnellement, le naturalisme philosophique penche pour l'utilitarisme ou l'hédonisme dans la mesure où il rejette tout principe moral ou politique transcendant (volonté divine, lois morales inconditionnelles, raison supérieure aux intérêts des individus). Comme pas mal de sociologues et d'anthropologues, le parcours de Philippe Descola commence avec la philosophie. De septembre 1976 à septembre 1979, Philippe Descola vit au contact quasi continu des Jivaro Achuar, dans le haut bassin équatorien du Rio Pastaza, à la frontière entre l'Équateur et le Pérou. En philosophie, le naturalisme est la conception d'après laquelle tout ce qui existe – objets et événements – peut être expliqué par des causes ou des principes naturels. Lire et relire son ouvrage par delà culture et nature, est très éclairant et stimulant je pense pour quiconque s’intéresse à comprendre pourquoi la nature ne signifie pas la même chose selon que l’on soit un français citadin ou un paysan mexicain…Ce que représente pour nous intimement le monde qui nous entoure, est fondamentalement et avant tout culturel et donc, transmis dès la naissance soit par l’éducation soit, involontairement par l’exposition du bébé au monde tel que nous l’avons modelé. Aussi, le naturalisme implique-t-il une forme d'optimisme scientifique associé à une conception « réductionniste » du savoir, double aspect du naturalisme qu'exposait déjà très bien Claude Bernard en 1865 dans le domaine de la biologie : À partir du XVIIe siècle, avec le développement des sciences de la nature, un certain nombre de philosophes comme Descartes ou Spinoza ont proposé différentes manières de comprendre la place que l'esprit occupe dans le monde physique. Descola déduit de ces tentatives d’échapper à la distinction entre nature et culture la nécessité de rechercher une source « tierce », plus fondamentale, des différentes ontologies des sociétés humaines, y compris la nôtre, avec sa distinction si tranchée entre nature et culture. Try. Dans le prologue de son très beau récit ethnographique[2]placé sous les auspices d’une citation de Rousseau — « Les particuliers ont beau aller et venir, il semble que la philosophie ne voyage point » — Philippe Descola retrace le fil de sa vocation alors qu’il languit dans la bourgade équatorienne de Puyo, à la lisière de la forêt amazonienne. Tous droits réservés. Ces dernières sont dites spéciales, et non pas universelles, parce que chacune d’elles concerne un domaine d’être limité, et parce qu’elles dépendent des théories de la physique fondamentale. Elle enquête dans les laboratoires de physique moderne (mécanique quantique, physique des particules) indiennes et françaises. 63-79 – M. Foglia, « La question de l’interprétation chez … Faire de la sociologie indienne avec des catégories de pensée indiennes, évidemment ! 41-62 – C. Larrère, « La question de l’écologie ou la querelle des naturalismes », pp. Le naturalisme philosophique relève d'une attitude optimiste quant à la possibilité de connaître le monde. {{site_title}} © {{year}}. Les doctrines morales ou politiques qui tentent de se justifier à partir de thèses relevant du naturalisme (darwinisme social, eugénisme, certaines formes de l'écologisme) en constituent donc, en ce sens, des dérives. Avec l'émergence dans les années 1950 de la philosophie de l'esprit, de nombreuses tentatives d'expliquer la vie mentale en termes de processus naturels ont été faites. Cette critique de la théorie de l'identité a constitué un point d'accord pour rechercher d'autres solutions au problème corps-esprit dans un cadre naturaliste mais non-réductionniste. Il en va de même de l'âme humaine dont la notion est soit rejetée, soit « naturalisée ». à des états ou processus neurophysiologiques du cerveau. Aucune de nos connaissances n'est tenue pour sacrée ou intangible. Account & Lists Account Returns & Orders. À la différence du matérialisme, le naturalisme est pour cette raison une conception plutôt méthodologique qu'ontologique. En amont de la sortie du documentaire Composer les mondes, qui s'attache à présenter la pensée de Philippe Descola, nous avons rencontré l'anthropologue. Pour n’en citer que quelques-unes : la voie socio-empiriste, la sociologie dite pragmatique, le naturalisme culturel, la démarche de P. Descola. Pour les naturalistes, notre meilleure vision de la réalité est celle qui nous est donnée par notre meilleure et dernière science. S'il existe bien pour le naturaliste un monde dont l'existence ne dépend pas de notre expérience, nous y avons toutefois accès sur le plan cognitif grâce aux sciences de la nature, et c'est la connaissance ainsi acquise qui nous permet de comprendre la nature même de notre expérience. Philippe Descola, né en 1949 à Paris, est un anthropologue français.Ses recherches de terrain en Amazonie équatorienne, auprès des Jivaros Achuar, ont fait de lui une des grandes figures américanistes de l'anthropologie. Enfin, le livre interroge notre modernité à travers le naturalisme qui est une façon de penser les choses dans un rapport particulier à l'espace, en lien avec la science et la conception mathématique. Né en 1949 à Paris, Philippe Descola a d’abord fait des études de philosophie avant de se former à l’ethnologie à l’anthropologie. Le darwinisme est une réponse à la question de l'origine qui constitue pour Dennett et les philosophes naturalistes d'aujourd'hui un authentique modèle d'explication naturaliste. Quels que soient les inconvénients de cette distinction, il me semble qu’elle est utile. Toutefois, l'explication d'un fait n'en constitue pas la justification, et le naturalisme philosophique n'a pas de caractère prescriptif : il ne prétend pas dire ce qui doit être ou ce qui doit se faire. Les sciences naturelles et la philosophie sont ainsi perçues comme deux activités continues. D’abord, Philippe Descola repère des discontinuités complexes et partielles dans le passage au naturalisme occidental : ainsi la question de l’intériorité (comme « conformation du corps physique », p. 274) aurait surgi d’abord dans la peinture hollandaise du xviie siècle avant d’investir le … « C'est au sein même de la science, et non dans une quelconque philosophie première, que la réalité doit être identifiée et décrite », traduit de W. V. O. Quine (1981), Proceedings and Addresses of the American Philosophical Association. La théorie de l'identité esprit-cerveau fut largement critiquée dans les années 1960 et 1970 en raison de son incapacité à rendre compte de la réalisation multiple des phénomènes mentaux, qui peuvent être engendrés par une variété de mécanismes différents. Section inappropriée concernant l'anthropologie. Pour Quine en particulier, il n'y a aucune séparation véritable entre ces deux manières de comprendre le monde, de sorte que la réflexion philosophique ne comporte rien de particulièrement spécial ou d'unique, ce qui oblige le philosophe à une forme de modestie intellectuelle : Ecartant la transcendance aussi bien dans le champ épistémologique que dans celui de l'ontologie, les naturalistes préfèrent voir la philosophie et la science comme des activités collectives soumises aux mêmes normes élémentaires. Published 23/08/2013. B. Callicott, « Primauté de la philosophie naturelle sur la philosophie morale », pp. Pp. Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Le naturalisme ne doit être confondu ni avec le matérialisme, ni avec la Naturphilosophie de l'idéalisme allemand qui, au début du XIXe siècle, prétendait donner une explication métaphysique à l'évolution du monde. Selon David M. Armstrong[4], le naturalisme philosophique est une forme de monisme philosophique qui possède deux volets, l'un ontologique (concernant ce qui existe) et l'autre épistémologique (concernant le savoir). Selon Descola, les « visions du monde » se déclinent selon un axe double, celui des intériorités et celui des physicalités. À l’intérieur de celle-ci, en outre, on voit opérer au fil du temps une dynamique, très caractéristique du naturalisme, qui consiste en une domination de plus en plus manifeste du pôle physique sur le pôle moral, de sorte qu’au fil du temps – on peut bien sûr voir des étapes dans ce mouvement, qui s’étend sur quatre siècles – il … La dernière modification de cette page a été faite le 1 décembre 2020 à 13:55. Bien qu'il soit parfois qualifié de « métaphysique », il ne faut pas entendre nécessairement par là une théorie spéculative portant sur un domaine d’être présumé existant au-delà du monde empirique, et par là-même inconnaissable, mais le développement de catégories générales qui cherchent à saisir la « réalité » du monde empirique[13]. … Du point de vue ontologique, le naturalisme soutient qu'il n'existe rien en dehors de la nature, tandis que sur le plan épistémologique, il affirme que les sciences de la nature sont les seules voies d'accès à la connaissance authentique. D'une manière générale, leurs critiques contre le sens commun et les intuitions philosophiques se déploient sur deux fronts : Le premier point inscrit le naturalisme dans une tradition anti-cartésienne qui remonte à Spinoza et qui refuse l'idée selon laquelle il existerait un point de vue privilégié qui serait celui du « moi » sur ses propres états. L'univers, et toutes les entités qui le composent, recouvre tout ce qui existe et il n'existe donc pas de causes surnaturelles ou supra-naturelles susceptibles de l'expliquer. L’anthropologie me semble un préalable à tout le reste! naturalisme, tendance pour les langues artificielles à reproduire les irrégularités des langues naturelles. naturalisme, en anthropologie, une des quatre ontologies, avec l'animisme, le totémisme et l'analogisme, définies par Philippe Descola. Le naturalisme se distingue en ce sens du matérialisme philosophique qui est une position ontologique définitive. Dans sa version radicale, le naturalisme refuse toute rupture épistémologique ou tout fossé logique infranchissable entre les faits naturels et les valeurs, celles-ci pouvant être expliquées naturellement. L'homme et l'univers entier sont donc susceptibles, en principe, d'être expliqués par les sciences de la nature. M. Mahner, « Le rôle du naturalisme métaphysique en science », Voir notamment Daniel Dennett et sa critique du. Elle se questionne sur la démarcation entre savoirs et sciences mais aussi entre sciences et traditions. Il fut sans doute le naturaliste le plus systématique et le plus intransigeant du XXe siècle. Par ailleurs, il n'existe pour Quine aucun point de vue supra-scientifique ou transcendant qui nous permette d'en savoir plus que ce que nous apprend notre dernière et meilleure science[3]. En théorie, le naturalisme accorde, parmi les sciences, une position privilégiée à la physique[13]. Ces distinctions, comme le montre un ouvrage collectif et interdisciplinaire, n'ont désormais plus cours. Le second point fait du naturalisme un anti-dogmatisme philosophique. Philippe Descola, propos recueillis par Martin Duru publié le 30 avril 2009 2 min. Pour eux, les dieux ne peuvent avoir un effet dans le monde naturel que s'ils font eux-mêmes partie du monde naturel. naturalisme, nom qui désigne en science l'activité du naturaliste. Fièrement propulsé par WordPress. À des degrés différents, tous ces philosophes ont émis des objections contre les implications du naturalisme de Quine, notamment contre certaines conséquences radicales comme son béhaviorisme strict au regard de la vie mentale et son rejet de notions équivoques comme la notion de possibilité. Pour Philippe Descola, le naturalisme entre dans un des quatre modes d'identification des existants, humains et non humains ; ceux-ci sont : le totémisme, l’animisme, l'analogisme et le naturalisme. Il n'y a par conséquent pas de meilleure méthode que la méthode scientifique pour juger des affirmations de la science, et il n'est nul besoin pour ce faire d'avoir recours à une « philosophie première » telle que la métaphysique ou l'épistémologie. Présenté sous sa forme la plus succincte, le naturalisme est donc la combinaison de deux principes essentiels : L'ambition ontologique du naturalisme est de développer une vision cohérente et complète de la nature sur la base des théories scientifiques. Une solution courante dans les années 1960 consistait à identifier les états psychologiques (perceptions, sensations, désirs, croyances etc.) « prétentions à l’hégémonie » du naturalisme (p. 306). (Cela me fait penser à l’ordre cosmique qui se présente comme un parcours lubrifié qui s’accomplit sans obstacle  chez les Egyptiens, comme l’explique Rémi Brague [2]). Philippe Descola: par-delà nature et culture. C’est cette combinaison que je désigne par le terme de « naturalisme ». Il soutient qu'il n'y a pas de limite a priori à l'explication scientifique. Un article de la revue Ethnologies (Exposer les paysages sonores) diffusée par la plateforme Érudit. Ce projet est qualifié de « naturalisme métaphysique » par certains auteurs, notamment par Richard Carrier[5], Martin Mahner[6] et Michael Esfeld[7], au sens où il s'appuie sur l'idée que tout ce qui « existe » appartient à la nature, entendue comme monde spatio-temporel régi par des lois. Figures du naturalisme Charlotte MURGIER Peut-on se passer de la dichotomie entre nature et culture ? W. V. O. Quine est, dans une large mesure, responsable de la prééminence actuelle du naturalisme chez les philosophes anglo-saxons car il a su en définir précisément la méthode et a développé une réflexion à son propos. Il nous explique pourquoi, selon lui, la nature n’existe pas, pourquoi il est urgent de changer notre vision du monde face aux crises écologiques, et comment s’y prendre pour apprendre de nouvelles façons d’habiter la Terre. Philippe Descola mobilise les courants philosophiques d’inspiration phénoménologiques et les différentes philosophies de l’environnement afin d’apporter une « possible contribution à une désagrégation du mode d’identificationnaturaliste » … De la philosophie à l'anthropologie. Elle produit cinq fois plus de publications scientifiques d’importance que la République populaire de Chine. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées. Publiées en français pour la première fois, et discutées, les analyses d’Anne W. Rawls renouvellent le regard porté sur Durkheim, et notamment sur son dernier ouvrage. Theme by Press Customizr. Être au monde. Dans ses recherches, Descola entend dépasser le dualisme qui oppose nature et culture en montrant que la nature est elle-même une production sociale, et que les quatre modes d’identification qu’il a distingués et redéfinis (totémisme, animisme, analogisme et naturalisme) ont un fort référentiel commun anthropocentrique. En philosophie contemporaine, on qualifie généralement de « naturaliste » le partisan de la famille de théories pour lesquelles des entités métaphysiques ou des normes d’un type donné (principes logiques, mathématiques, éthiques ou cognitifs) sont entièrement réductibles aux genres d’objets ou aux lois étudiés dans les sciences naturelles (physique, biologie, psychologie, etc.). W. V. O. Quine, « Speaking of objects » (1958). Depuis Charles Darwin, les naturalistes expliquent toute production vivante par l'évolution sans intervention supra-naturelle et sans téléologie ou dessein intelligent : toutes les formes organisées de la vie, jusqu'aux plus élevées, sont en dernière instance issues de la matière non vivante par un processus mécanique aveugle de transformation et d'organisation de cette matière. Dans la perspective naturaliste, le réductionnisme physicaliste (ou physicalisme) se trouve être la meilleure position ontologique que nous ayons trouvée à ce jour, meilleure par exemple que l'idéalisme, le vitalisme ou le dualisme. L'indécise s'intéresse à l'histoire, la philosophie et la sociologie des sciences, en particulier au sujet de la physique (espace, temps, matière) et au sujet d' l'Inde. Selon le philosophe Daniel Dennett[8], c'est cette capacité de la théorie darwinienne à expliquer la vie sans recours à des entités ou des principes transcendants qui lui confère sa force et sa validité. L'indécise tente de comprendre comment les différentes représentations du réel se côtoient dans les pays émergents. L’anthropologue Philippe Descola nous a fait reconsidérer l’idée de nature. les données scientifiques doivent être intégrées à la réflexion philosophique ; les thèses philosophiques doivent être compatibles avec ces données ; le questionnement philosophique doit se formuler de façon à pouvoir recevoir une réponse provenant des sciences de la nature. À propos de : Les Natures en question, sous la direction de Philippe Descola, éditions Odile Jacob - La modernité s'est construite sur l'idée d'un partage fondamental entre la nature et la culture, entre les humains et les non-humains, entre le monde et l'esprit. La première thèse ontologique du naturalisme est négative : le naturalisme rejette en effet la notion de transcendance. On peut considérer que la plupart des neuro-scientifiques adhèrent explicitement ou tacitement à la théorie de l'identité esprit-cerveau (Jean-Pierre Changeux, António Damásio, Stanislas Dehaene, notamment, défendent cette position). Aussi le naturalisme conçoit-il l'homme comme une production de la nature qui n'a pas d'autre justification que les causes naturelles qui l'ont amené à l'existence (on parle ainsi de production « incidente » : l'homme est un élément à part entière de la nature et n'est donc pas un produit « dérivé » de la nature). En incorporant un peu de notion de neurologie et de psychologie on sera aidé sur notre chemin de la compréhension. Quelle expérience commune ? Le psychologisme, qui fut combattu avec force par les pionniers de la philosophie analytique et de la phénoménologie (à savoir, respectivement Frege et Husserl), peut être vu comme un dérivé du naturalisme philosophique[2]. Écartant toute forme de transcendance, le naturalisme conçoit l'activité philosophique dans le prolongement de l'activité scientifique. Le naturalisme s'inscrit dans une longue histoire, qui remonte à l'Antiquité, mais il est aussi devenu l'un des plus importants mouvements philosophiques actuels, largement prédominant dans les pays de langue anglaise. Bonjour Jérome Bru, La section « Naturalisme et anthropologie (Philippe Descola) » que vous avez ajouté présente la position d'un unique auteur et concerne essentiellement l'anthropologie.Elle n'a donc pas sa place dans un article qui présente le naturalisme philosophique tel qu'il est défendu par des philosophes naturalistes. nous ne possédons aucune source non naturelle de connaissance (principe épistémologique).
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