Source ponctuelle face à un miroir

òÉÓ. 3.14: Schéma du montage optique réalisant l'interférence d'une source ponctuelle $ S$ et de son image miroir $ S'$ .
\includegraphics[width=12cm]{eps/ctemp_src_pct_mir.eps}
C'est une expérience extrèmement simple : une source ponctuelle polychromatique de spectre $ F(\nu)$ (par exemple une tète de fibre optique) face à un miroir (voir figure 3.14). On appelle $ S$ la source ponctuelle et $ S'$ son image dans le miroir. Les interférences sont observées au point $ M$ . La réflexion sur le miroir entraine un déphasage de $ \pi$  : l'amplitude de l'onde provenant de $ S'$ sera multipliée par $ e^{i\pi}$ . On se place dans l'approximation paraxiale ($ D\gg a$ et $ D\gg \rho$ ).

Comme précédemment, on commence par écrire l'intensité des franges dans le cas monochromatique. La source $ S$ aurait dans ce cas une amplitude complexe qui s'écrirait, dans l'approximation paraxiale :

$\displaystyle \psi_S(\rho)=\frac{f_0}{D} \; e^{i k D} \; \exp\left(\frac{i \pi \rho^2}{2 D} \right)
$

Avec $ f_0$ une constante. L'intensité des interférences s'écrirait

$\displaystyle I_1(\rho)=I_0 \; \left( 1-\cos\left(\frac{2\pi\nu\delta}{c}\right)\right)
$

avec $ I_0=\frac{\vert f_0\vert^2}{D^2}$ et $ \delta= 2a \left( 1-\frac{\rho^2}{2 D^2} \right)$ la différence de marche. Le signe - devant le cosinus est dû au déphasage de $ \pi$ à la réflexion.

Dans le cas polychromatique, on remplace $ I_0$ par $ dI_0=F(\nu)d\nu$ (intensité dans la bande de fréquences $ [\nu ,\nu +d\nu ]$ ). Le calcul de l'intensité $ dI$ en $ M$ ne pose pas de problème (ondes sphériques dans l'approximation paraxiale). Il vient

$\displaystyle dI= F(\nu)\,d\nu\: \left( 1-\cos\left(\frac{2\pi\nu\delta}{c}\right)\right)
$

En introduisant le retard $ \tau=\delta/c$ , on a une fois encore affaire à la même expression que que dans le cas des trous d'Young et de l'interféromètre de Michelson (équation 3.1), au signe - du cosinus près :

$\displaystyle dI(\tau)= F(\nu)\,d\nu\: \left( 1-\cos(2\pi\nu\tau)\right)
$

L'intégrale sur la fréquence permet finalement d'écrire l'intensité :

$\displaystyle I(\tau)=\hat P(0)\:\left[1 -\frac{\vert\hat P(\tau)\vert}{\hat P(0)} \cos(2 \pi \nu_0\tau-\phi(\tau))\right]
$

qui fait à nouveau apparaitre le terme de contraste $ C(\tau)=\frac{\vert\hat P(\tau)\vert}{\hat P(0)}$ . Prenons l'exemple du spectre du paragraphe précédent :

$\displaystyle F(\nu)=F_0 \; \prod \left( \frac{\nu-\nu_0}{\Delta \nu} \right)
$

avec $ \Delta \nu \ll \nu _0$ (hypothèse quasi-monochromatique). Alors

$\displaystyle I(\rho)=F_0 \Delta\nu \; \left(1-\mbox{sinc}\left[2\pi a\frac{\De...
...ht] \; \cos \frac{4\pi a}{\lambda}\left[ 1-\frac{\rho^2}{2 D^2}\right] \right)
$

Cette fonction ne dépend que de $ \rho$ (conséquence de la symétrie de révolution) : les franges sont des anneaux concentriques de centre $ P$ . Examinons les différents termes :

L'allure des franges d'interférence est la suivante (en noir et blanc sur la figure, mais en réalité l'oeil verra des couleurs comme pour les trous d'Young)