Correction de l'examen d'optique II

Session de Janvier 2009


Cohérence

  1. $\displaystyle d'=\frac{d}{1+\frac{x_0}{x}}$

  2. Schéma équivalent : 2 sources ponctuelles symétriques par rapport au miroir, $ S$ en $ (x_0,0)$ et $ S'$ en $ (-x_0,0)$ . Le schéma est équivalent aux trous d'Young ponctuels avec une distance $ 2 x_0$ entre les trous.
  3. Au point $ O$ on a une différence de marche nulle entre les ondes provenant des deux sources. On devrait avoir une frange brillante, mais à cause du déphasage de $ \pi$ qui multiplie l'amplitude complexe issue de $ S'$ par -1, ce sera une frange sombre.
  4. Intensité :

    $\displaystyle I(x)=2 \vert\psi_0\vert^2\; \left(1-\cos\left(\frac{4\pi x_0 x}{\lambda_0 d}\right) \right)$

    Contraste $ C=1$ , interfrange $ \lambda_0 d/(2 x_0)$ .
  5. Source quasi-monochromatique.
    1. Degré complexe de cohérence de l'onde $ \displaystyle \gamma(\tau)=\frac{\hat P(\tau)}{\hat P(0)}$ avec

      $\displaystyle P(\nu)=\frac{A}{1+\left(\frac{\nu}{\delta\nu}\right)^2}$

      la fonction profil (centrée à l'origine). La réponse $ \displaystyle \gamma(\tau)=\frac{\hat F(\tau)}{\hat F(0)}$ est acceptée. Le calcul avec $ P(\nu)$ donne

      $\displaystyle \gamma(\tau)=\exp(-2\,\pi\, \delta\nu\, \vert\tau\vert)
$

    2. En un point de coordonnée $ x$ sur l'écran $ (E)$ le retard $ \tau$ s'écrit $ \tau=2x_0 x/(cd)$ . L'intensité s'écrit

      $\displaystyle I(x)=2 \hat P(0)\; \left(1-\exp\left(-4\,\pi\, \frac{\delta\nu\, x_0 \, x}{c d}\right)\; \cos\left(\frac{4\pi x_0 x}{\lambda_0 d}\right) \right)
$

      pas de valeur absolue car $ x\ge 0$ . Allure du graphe de $ I(x)$ (échelles arbitraires) :

      \includegraphics[width=15cm]{intens_exo1.eps}

    3. Le contraste vaut $ \displaystyle C(x)=\exp\left(-4\,\pi\, \frac{\delta\nu\, x_0 \, x}{c d}\right)$ . Il est supérieur à 1/e pour $ \displaystyle x<\frac{c d}{4\pi x_0 \delta\nu}$ . Le nombre de franges visibles dans cette région est $ \displaystyle \frac{\nu_0}{2\pi\delta\nu}$ .
  6. Seconde source $ S_1$ , décalée dans la direction $ y$ , incohérente avec $ S$ .
    1. Si on enlève $ S$ il ne reste que $ S_1$ et son image dans le miroir. $ S_1$ étant la translatée de $ S$ dans la direction $ y$ , elle produit un système de franges identiques à celui de $ S$ mais translaté de la même quantité suivant $ y$ . L'intensité des franges étant indépendante de $ y$ , l'intensité produite par $ S_1$ sur l'écran $ (E)$ est la même que celle produite par $ S$  : $ I(x)$ .
    2. On remet la source $ S$ : l'intensité produite par $ S$ s'ajoute à celle produite par $ S_1$ (incohérence entre les 2 sources), le résultat est donc $ 2 I(x)$ .

Télescope avec obstruction centrale

  1. Le coefficient de transmission du diaphragme est une porte circulaire : $ t_0(x,y)=\Pi(\rho/D)$ avec $ \rho=\sqrt{x^2+y^2}$ . Si on note $ \psi_0$ l'amplitude de l'onde à l'onde (plane) à l'entrée du diaphragme et $ z$ la distance à laquelle on se place pour observer la figure de diffraction, alors on peut écrire l'intensité diffractée à l'infini comme

    $\displaystyle I(\alpha,\beta)=\frac{\vert\psi_0\vert^2\, \pi^2\, D^4}{4\, \lambda^2\, z^2}\; J_{1c}^2\left(\frac{\pi D \sqrt{\alpha^2+\beta^2}}{\lambda}\right)
$

    C'est une tache d'Airy. L'intensité $ I_0$ au centre vaut $ I_0=\frac{\vert\psi_0\vert^2\, \pi^2\, D^4}{16\, \lambda^2\, z^2}$ , elle est propostionnelle à $ D^4$ .

  2. Le coefficient de transmission peut s'écrire comme la différence de deux portes circulaires : $ t(x,y)=\Pi(\rho/D)-\Pi(\rho/d)$

  3. Amplitude diffractée à l'infini :

    $\displaystyle \psi_1(\alpha,\beta)=\frac{\psi_0\, e^{i k z}\, \pi}{2i\, \lambda...
...-d^2\,J_{1c}\left(\frac{\pi d \sqrt{\alpha^2+\beta^2}}{\lambda}\right)
\right]
$

  4. L'amplitude (en rouge) est la somme de 2 contributions : le premier terme (courbe bleue) correspondant à la situation sans obstruction, et un terme en $ J_{1c}$ négatif produit par l'obstruction centrale (courbe verte). Il en résulte deux effets : \includegraphics[width=17cm]{amplit_obst.eps}

  5. Intensité au centre : $ I_1=\frac{\vert\psi_0\vert^2\, \pi^2}{16\, \lambda^2\, z^2}\;(D^2-d^2)^2=I_0 (D^2-d^2)^2/D^4$ ($ I_0$ correspond à la question 1). La condition $ I_1=0.9 \, I_0$ conduit à $ d<\sqrt{0.1} D$ .

Prisme biréfringent

  1. Dans le schéma qui suit, la différence entre les indices ordinaire et extraordinaire a été exagérée pour des raisons de clarté.

    \includegraphics[width=17cm]{schema_prisme1.eps}

  2. On note $ i_{2o}$ et $ i_{2e}$ les angles que font les deux rayons réfractés avec la normale à la première face. L'application de la loi de Descartes donne $ i_{2o}=\arcsin(\sin(i_1)/n_o)$ et $ i_{2e}=\arcsin(\sin(i_1)/n_e)$ . A.N. : $ i_{2o}=17.6^\circ$ et $ i_{2e}=19.7^\circ$

  3. A nouveau l'application des lois de Descartes sur la 2e face donne $ i_1$ pour l'angle d'incidence des deux rayons réfractés. Les rayons sont donc parallèles et se propagent dans la mme direction que le rayon incident. Le décalage vertical $ h$ est donné par l'approximation $ h\simeq L (i_{2e}-i_{2o})$ car la différence d'incidence entre les rayons ordinaire et extraordinaire est faible. Il vient $ h\simeq 0.4$  mm.

  4. On a $ i_o=\pi/2-i_{2o}$ et $ i_e=\pi/2-i_{2e}$ . Les applications numériques donnent

  5. Le rayon ordinaire est réfléchi totalement par la lame de baume du Canada lorsque l'angle de réfraction devient égal à $ \pi/2$ . La loi de Descartes sur la 2e face donne alors $ n=n_o\, \sin(i_o)$ , soit un angle limite $ i_o^\dag =\arcsin(n/n_o)=69.2^\circ$ . Il n'y a jamais de réflexion totale du rayon extraordinaire. Dans la question précédente, on voit que pour $ i_1=30^\circ$ la valeur de $ i_o$ est supérieure à l'angle limite : le rayon ordinaire est réflachi totalement à l'interface avec le baume du Canada.
  6. La relation $ i_o\, =\,\pi/2-i_{2o}\, = \, \pi/2-\arcsin(\sin(i_1)/n_o)$ donne $ i_M=\arcsin(n_o\cos(i
_o^\dag ))=36.1^\circ$ . La polarisation transmise sera extraordinaire.
  7. Le second prisme permet de garder une lame à faces parallèles : on garde ainsi égale à $ i_1$ la direction de propagation du rayon qui passe à travers le dispositif. C'est une manière de réaliser un polariseur.