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Historique

L'hypnose n'est pas un pouvoir, l'hypnose est un savoir.


Les précurseurs de l'hypnose.


L'hypnose et l'étude des rêves remontent au début de la civilisation. Les Sumériens les pratiquaient quatre mille ans avant J.-C. et les inscriptions en cunéiformes bien conservées que l'on a découvertes prouvent que les méthodes hypnotiques actuelles existaient déjà à leur époque !
 
 

Que nous apprend l'histoire ?

 
PARACELSE (1493-1541) :
au sujet des phénomènes "magnétiques"...
MESMER (1734-1815) :
le magnétisme animal
Armand de PUYSEGUR (1751-1825) :
le somnambulisme magnétique
James BRAID (1795-1860) :
l'hypnotisme
Ambroise-Auguste LIEBEAULT (1823-1904) :
la suggestion verbale
Hippolyte BERNHEIM (1837-1919) :
la suggestion verbale
Jean-Marie CHARCOT (1825-1893) :
l'hystérisme
Joseph BABINSKI 
(1857-1932) :
le pithiatisme
Émile COUÉ (1857-1926) :
l'auto-suggestion consciente
Sigmund FREUD   (1856-1939) :
la psychanalyse
Ivan Petrovitch PAVLOV (1849-1936) : un état physiologique Pierre JANET (1859-1947) :
la régression hypnotique
J. H. SCHULTZ :
le training autogène
Alfonso 
CAYCEDO :
la sophrologie

Conclusion.




 

PARACELSE (1493-1541) : au sujet des phénomènes "magnétiques"...

"Supprimez l'imagination et la confiance, et vous n'obtiendrez rien."

"Que l'objet de votre croyance soit vrai ou imaginaire, vous obtiendrez le même résultat."




MESMER (1734-1815) : le magnétisme animal

C'est Mesmer et sa théorie du magnétisme animal qui ouvrent de nouvelles voies à la science.  Il utilise un "baquet magnétisé" par ses soins et pense qu'un "fluide" peut se transmettre d'un sujet à un autre. Ce baquet, puis bassin, est empli de bouteilles magnétisées, lesquelles sont reliées aux patients par une corde, que chacun tient ou applique à l'endroit qui le fait souffrir. Mesmer obtient des résultats spectaculaires et des guérisons effectives. Devant le succès croissant, il magnétise même des arbres pour augmenter ses capacités d'accueil. Il ne jure que par le magnétisme animal, bien qu'ayant entrevu et abordé le domaine de la suggestion, et délaissé certains thèmes paranormaux, tels que clairvoyance, etc. En condamnant ses théories, les Académiciens (*) mettent paradoxalement en exergue les aspects psychologiques de l'art de guérir, ou tout simplement la relation interpersonnelle.

(*) "L'imagination sans le magnétisme produit tout. Le magnétisme sans l'imagination ne produit rien."


Armand de PUYSEGUR (1751-1825) : le somnambulisme magnétique

Disciple de Mesmer tout comme ses deux frères, il s'applique à cerner les effets thérapeutiques. Ayant magnétisé un orme près de chez lui, il obtient un grand succès, et découvre le cas d'un paysan qui se révèle capable, bien qu'assoupi, de marcher, parler, et discourir sur sa maladie alors même qu'au réveil, il a tout oublié. Puységur nomme cet état "somnambulisme magnétique". Malgré la renommée qu'il atteint, et tout le prestige de ses travaux, l'Académie finit par conclure à la non-existence de ces phénomènes de clairvoyance.


James BRAID (1795-1860) : l'hypnotisme

Une lutte oppose bientôt les partisans du magnétisme animal (explication physiologique) aux animistes, convaincus de l'importance des aspects psychologiques. Braid réfute la théorie fluidique, et, pour mieux s'en démarquer, il crée le nom d'hypnotisme. Il énonce une théorie neuro-physiologique, selon laquelle l'hypnose est induite par la fixation visuelle. A noter que plus tard, il admet aussi l'importance de la suggestion verbale.


Ambroise-Auguste LIEBEAULT (1823-1904) : la suggestion verbale

C'est à lui que l'on doit l'utilisation systématique et à grande échelle de la suggestion verbale à des fins thérapeutiques. Il soigne surtout de pauvres gens, en les endormant, et en leur ressassant des suggestions. Pas de diagnostics, pas d'examens préalables... mais des guérisons en foule. Fondateur, avec Bernheim, de l'Ecole de Nancy.


Hippolyte BERNHEIM (1837-1919) : la suggestion verbale

Professeur à l'Université de Nancy, Bernheim est chargé de démasquer Liébeault et ses procédés. Mais, convaincu de la réalité des guérisons obtenues par ce dernier, il entreprend à Nancy de nombreux traitements sur la base de la suggestion. Liébeault, devenu son ami, vient ensuite le rejoindre.


Jean-Marie CHARCOT (1825-1893) : l'hystérisme

Interne à l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris, Charcot va apporter à l'hypnotisme une grande renommée. Il concentre ses recherches sur ce qu'il appelle les hystériques, utilisant des aimants et des métaux divers, rejoignant les grandes théories "fluidiques". Mais le manque de précautions dans ses expériences, le fait d'utiliser de petits groupes hospitalisés à plein temps, et quasi-conditionnés, et surtout les succès remportés quotidiennement par Liébeault et Bernheim, voient la portée des travaux de Charcot considérablement réduite. Il ne guérit pas, soigne à peine : il expérimente.


Joseph BABINSKI (1857-1932) : le pithiatisme

Adjoint de Charcot à la Salpêtrière, il abandonne ses travaux à l'aide d'aimants, et reconnaît l'importance de la suggestion. Il attribue le nom de pithiatisme (guérison par la persuasion) aux travaux menés jusqu'ici.


Émile COUÉ (1857-1926) : l'auto-suggestion consciente

Disciple de Liébeault, il veut clarifier le rôle de la suggestion dans le domaine médical. Il étudie les effets de l'imagination dans la guérison, ce qu'on appelle aujourd'hui l'effet placebo. Il développe alors sa propre méthode, basée sur la primauté de l'imagination sur la volonté, imagination elle-même influencée par des suggestions appropriées.


Sigmund FREUD (1856-1939) : la psychanalyse

Attiré par la renommée des deux écoles, et afin de parfaire sa technique, Freud fait des stages à la Salpêtrière et à Nancy. Il traduit les livres de Charcot et de Bernheim. Il utilise également l'hypnose, puis l'abandonne pour différentes raisons : peu précise, difficile parfois à reproduire, il y voit en outre le danger d'un attachement excessif du sujet à l'opérateur. Cette relation particulière entre hypnotiseur et hypnotisé constitue la base de ses futurs travaux. Il étudie donc un mode d'exploration psychique très différent, qu'il appelle la psychanalyse. Cette technique nouvelle séduit très vite le grand public de l'époque, par l'importance accordée à la sexualité et à l'interprétation des rêves.

A partir de ce moment, vers 1900, l'hypnotisme s'enfonce peu à peu dans l'oubli. A l'étranger aussi, la mode passe.


Ivan Petrovitch PAVLOV (1849-1936) : un état physiologique

Pour ce physiologiste russe, l'hypnose occupe au départ une grande place dans ses études sur les réflexes conditionnés, études qui vont le rendre célèbre. L'hypnose est pour lui un état physiologique différent de l'état de veille et du sommeil.


Pierre JANET (1859-1947) : la régression hypnotique

C'est en pratiquant la régression sur des sujets placés sous hypnose qu'il est amené à la découverte de la méthode que l'on nommera plus tard cathartique, en psychanalyse, et qui consiste à rappeler dans la conscience des souvenirs refoulés.


J. H. SCHULTZ  : le training autogène

Ayant remarqué que certains patients parviennent facilement , après avoir été hypnotisés, à replonger seuls en transe hypnotique, il en arrive à développer une méthode de relaxation qui reproduit cet état. Cette méthode est basée à la fois sur des exercices physiques, de l'auto-suggestion, et les directives d'un "enseignant". Bien que se voulant différente de l'hypnose proprement dite, elle s'en apparente cependant sur bien des aspects. Le grand avantage de cette méthode est qu'elle agit, certes à l'issue d'un entraînement assez long, sur pratiquement tout le monde.

Puis survient la Seconde guerre mondiale. L'hypnose est utilisée avec succès par bon nombre de psychiatres militaires dans le traitement de certaines névroses, la terreur des bombardements, par exemple. A partir de là, l'hypnose, reconnue et surtout débarrassée de ses reliques de somnambulisme et de magnétisme, prend un certain essor, notamment aux USA : on l'emploie rapidement en obstétrique, en stomatologie, et dans le traitement de névroses. En Angleterre, en 1955, la pratique de l'hypnose est interdite à toute personne non qualifiée. En France, à cette époque, on reparle aussi d'hypnose ; l'opinion a changé en quelques dizaines d'années et au vu de ce qui se fait en Amérique, en Russie et ailleurs, l'hypnose réapparaît comme un fait, et l'hypnologie comme une science... devant laquelle on reste encore perplexe.


Alfonso Caycedo : la sophrologie

Médecin colombien, il fait ses études en Espagne. Il fonde en 1959 une société d'hypnose clinique, puis la rebaptise l'année suivante en Société de Sophrologie Médicale. Neuropsychiatre, marié à une adepte du yoga, il s'intéresse aux auteurs et aux sciences de l'Orient, et peu à peu il se détourne de la psychanalyse. Il met sur pied une nouvelle méthode thérapeutique, en s'inspirant à la fois du yoga, du bouddhisme et du zen. Cette technique nouvelle, connue également sous le nom de relaxation dynamique, connaît un essor certain jusqu'à nos jours.



 
 
 

Conclusion.


Ce bref rappel historique nous ramène à l'aube du XXIe siècle.

Plus d'un siècle après sa découverte, et en dépit d'avancées et d'explications scientifiques, la nature même de l'hypnose est encore mal connue de nos jours. Beaucoup de définitions ont été proposées... mais aucune n'apparaît complètement satisfaisante.

Le terme d'hypnose a disparu du vocabulaire, ou presque. Celui de sophrologie tend à prendre sa place... tout en reniant ses origines propres. D'innombrables travaux portent sur l'hypnose, dans beaucoup de domaines, médicaux, psychiatriques, militaires ou autres. Nous sommes loin maintenant de l'époque de sa genèse, et de son cortège de savants empiriques et de charlatans éclairés.

Et cependant...
Pour le lecteur non averti, il existe toujours un amalgame bien confus : faites donc une recherche sur Internet et vous verrez vite apparaître, à côté de quelques dossiers sérieux , les tarots de Marseille, la voyance, la magie, voire la sorcellerie !  Certaines idées ont la vie dure !!


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