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Hervé Michel

Maître de Conférences HDR - Section 31
Tél : +33(0)492 076 365, Poste 16365
Mél : Herve.MICHEL@unice.fr
Bâtiment et n° de bureau : Institut de Chimie de Nice, étage 1 (niveau 2), bureau 221

Responsabilités pédagogiques au sein de l’UNS :

  • Directeur Adjoint du département de Chimie depuis janvier 2011
  • Directeur du Master de Chimie depuis septembre 2011 qui rassemble le M1 de Chimie et 3 M2 (M2 Recherche, M2 FOQUAL et M2 MQM)
  • Membre élu au Conseil de l’UFR Sciences de l’Université de Nice Sophia Antipolis depuis 2008

Enseignement :

  • Travaux dirigés de chimie générale en deuxième année physique-chimie (L2PC)
  • Cours et travaux dirigés d’électrochimie en troisième année de chimie (L3C)
  • Travaux pratiques de chimie physique (thermodynamique et électrochimie) en troisième année de chimie (L3C)
  • Cours et travaux dirigés de spectrométrie atomique en quatrième année de chimie (M1)
  • Projet tutoré de chimie analytique en Master 2 Professionnel FOQUAL
  • Cours de spectrométrie atomique en Master 2 Professionnel FOQUAL
  • Cours d’électrochimie en Master 2 Professionnel FOQUAL
  • Travaux pratiques de chimie analytique en Master 2 Professionnel FOQUAL

Recherche :
Les recherches que j’effectue depuis 1997 sont axées sur le développement analytique de méthodes de séparation radiochimiques des radionucléides anthropiques tels les actinides transuraniens et les produits issus de la fission nucléaire à partir d’échantillons naturels. Ces méthodes sont à la base de toute étude du suivi de ces radionucléides dans l’environnement. Chaque échantillon est unique et les analyses doivent permettre, sur cet échantillon, l’identification et la quantification d’un nombre maximal de radionucléides le plus souvent à l’état de trace. La phase « séparation » doit être adaptée à la matrice environnementale étudiée. L’étude des radionucléides naturels (famille de l’uranium 238 et 235, famille du thorium 232, plomb 210) apporte des renseignements d’une grande importance pour la compréhension du comportement des polluants. Majoritairement, les méthodes de séparation radiochimique élaborées concernent soit les radionucléides anthropiques, dans le cadre des études radioécologiques, soit les radionucléides naturels, dans le cas des études géochimiques. J’ai mis au point un procédé de séparation radiochimique dite « globale » permettant la quantification, à partir d’un échantillon unique, à la fois des radionucléides naturels et anthropiques. Après séparation, les mesures sont faites à partir de techniques radiométriques (spectrométrie alpha, beta et gamma). Elles permettent d’obtenir des limites de détection inférieures au ppq (partie par quadrillion) indispensable pour obtenir des résultats significatifs lors de mesures d’éléments ultra-traces dans un milieu environnemental.

Les résultats obtenus par ces méthodes d’analyses constituent des données d’entrées pour des études radioécologiques et géochimiques. Depuis 2011, j’applique aussi ces protocoles afin d’étudier des problématiques de toxicologie nucléaire humaine et de décorporation. Une grand part de mes activités de recherche concerne l’étude des conséquences des rejets radioactifs atmosphériques issus de l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl en avril 1986 et des essais nucléaires militaires atmosphériques des années 60. J’ai effectué des mesures de concentrations de radionucléides dans différents écosystème européens (Anglais, Suédois, Allemand et Français) et dans différents compartiments environnementaux (eaux, sols, sédiments et végétaux). J’ai contribué à l’établissant de modèles de dispersion des radionucléides dans l’environnement. La déterminer de la répartition des radionucléides naturels dans les écosystèmes m’a permis de déterminer le comportement et le sort des principaux radionucléides et des analogues naturels, de mesurer la vitesse des processus et l’âge des échantillons naturels au moyen de cet indicateur chronologique unique qu’est la décroissance radioactive. Dans les différents sites étudiés, l’inventaire de l’activité des retombées atmosphériques a été réalisé par l’étude de carottes de sols des bassins versants représentatifs de ces retombées. Des sédiments de lac ont été étudiés à l’aide de carottes de deux types : les carottes de datation, analysées par tranches de un centimètre, et les carottes d’inventaire, analysées dans leur totalité. Les carottes de datation ont permis d’obtenir des profils d’activité présentant deux tranches spécifiques avec des maxima d’activité pour les retombées des essais nucléaires de 1963 pour les transuraniens et le césium, et pour l’accident de Tchernobyl (1986) pour le césium. Ces profondeurs ont été confirmées par la datation au 210Pb, radioélément produit naturellement à partir de la famille de l’uranium 238, ce qui montre un mode d’accumulation identique des éléments dans ces sédiments. La contamination des couches atmosphériques a été différente selon les deux origines : stratosphérique pour les essais de 1963 et troposphérique pour l’accident de 1986. Ceci explique la présence d’un seul pic d’activité pour les transuraniens et de deux pics pour le césium sur les profils précédents. L’obtention du profil d’activité du césium sans l’impact de Tchernobyl a permis d’estimer les deux contaminations. Les profils montrent en fin de carotte une migration des éléments. Ce phénomène a été quantifié par le calcul du coefficient de diffusion D à partir d’un modèle simple. La comparaison des activités mesurées dans les carottes d’inventaire, a permis d’estimer les différentes origines en radioéléments dans les sédiments de lac : les retombées atmosphériques directes et les ruissellements depuis les bassins versants ainsi que les rivières d’alimentation du lac. Les contributions de ces trois types d’apport, mesurés dans les sédiments, ont pu être estimées pour 238, 239+240Pu, 241Am, 137Cs et 210Pb. La prévision de la migration à long terme des radionucléides passe par la connaissance des processus chimiques et physico-chimiques auxquels ils pourraient être soumis au cours de leur déplacement. La matière organique naturelle, et notamment les substances humiques, jouent un rôle fondamental dans le comportement des éléments traces métalliques dans les sols. En particulier, le plutonium présente une forte affinité pour les substances humiques. Celles-ci orientent donc sa fixation et sa migration dans l’environnement.