Les limites du modèle Gaussien apparaissent dès que la longueur d'onde augmente ou quand le diamètre du télescope utilisé pour faire les images diminue. Aime et Martin [6] ont montré que ce modèle ne décrivait plus les images de speckles de façon satisfaisante dès que le rapport descendait en dessous de quelques dizaines. En fait, lorsque le nombre de cellules cohérentes intersectées par la pupille du télescope n'est pas très élevé, le théorème de la limite centrale ne peut plus être appliqué et la statistique des champs de tavelures n'est plus gaussienne. Elle dépend en fait de l'état de l'atmosphère au moment où l'image est formée au foyer du télescope [49, 68].
Un nouveau modèle indépendant de la statistique de l'amplitude complexe est présenté dans l'article ci-après [14]. Il montre que la fonction caractéristique des images tavelées d'un objet étendu peut s'exprimer de manière très simple à l'aide de celle de la réponse impulsionnelle dont l'estimation peut se faire sur une étoile de référence. Ce modèle est d'autant plus intéressant qu'il permet de traiter facilement le cas de speckles obtenus par balayages d'une fente, ou le cas de speckles partiellement intégrés pour lesquels le modèle gaussien n'est pas une bonne description. Son application suppose néanmoins que la relation de convolution objet-image est vérifiée, et n'affranchit pas d'un prétraitement visant à éliminer le bruit ou la statistique des photons pour des images à faible flux.
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Signal Processing
Imagerie Probabiliste : Sur l'Ordre d'Analyse d'une Structure de Speckles en Astronomie à Haute Résolution Angulaire
Mars 1992