L'onde se sépare en deux à la traversée de chaque face. L'onde incidente donne naissance à :
Une onde réfléchie sur la 1ère face
Une onde qui traverse directement les deux faces
Une onde qui traverse la face 1, se réfléchit sur la face 2, se réfléchit à nouveau sur la face 1 et traverse la face 2
Une onde qui traverse la face 1, se réfléchit sur la face 2, puis sur la face 1 puis à nouveau sur la face 2 et sur la face 1 et traverse la face 2
etc... jusqu'à l'infini
On a bien à la sortie du PF un ensemble d'ondes planes. Elles se propagent avec la même incidence
(lois de Descartes pour une lame à faces parallèles) et interfèrent entre elles car elles sont produites par division d'amplitude de l'onde incidente (voir le chapitre ``interféromètres à division d'amplitude'').
2.
Entre les ondes p et p+1 il y a deux réflexions et le déphasage .
On peut écrire, si
désigne l'amplitude complexe de l'onde p :
d'où
.
Et
K100=R400. Donc
si
.
3.
Soit
l'amplitude complexe de l'onde incidente sur le PF.
l'onde directement transmise s'écrit à la sortie du PF :
L'onde ``suivante'' (après deux réflexions) va s'écrire
et l'amplitude complexe à la sortie est la somme des amplitudes complexes de toutes les ondes élémentaires :
C'est une série géométrique de raison
.
Si R=1 alors
.
L'application de la formule sommatoire de Poisson donne un peigne de Dirac
4.
L'amplitude est non nulle quand
.
Les relations
et
permettent d'écrire :
l'ordre d'interférence est le nombre m de longueurs d'onde que l'on peut ``caser'' dans la différence de chemin optique
entre les ondes p et p+1 (
). Avec
on trouve que l'ordre d'interférence est le nombre p.
5.
La condition
donne un encadrement des nombres p possibles :
soit avec les valeurs numériques proposées :
Pour être en optique paraxiale, on considère
,
ce qui donne .
6.
Dans l'approximation paraxiale :
En utilisant la relation
et en faisant les approximations
et
,
on peut écrire
et comme
,
l'amplitude à la sortie du PF s'écrit :
Dans le plan P0 l'onde s'écrit
.
Dans le plan P1, les résultats d'un paragraphe sur le filtrage permettent d'écrire l'amplitude complexe
il vient
Ce qui s'écrit
ou encore en posant
ce qui est bien l'expression d'une somme continue d'ondes planes dans un plan z=Cte, se propageant dans des directions
et pondérées par un terme d'amplitude
.
2.
Dans le plan P2 l'amplitude s'écrit
ce qui donne
c'est à dire une amplitude proportionnelle à celle de l'objet dans le plan P0, mais renversée de 180
(signe - dans t(-x)).
3.
Amplitude en P0 :
.
Si c'était
(point source) l'onde serait sphérique. Elle est ici cylindrique (invariance par translation //y).
4.
Le PF est placé dans le plan P1. On suppose toujours que t(x)=1. Le PF est alors éclairé par une onde d'amplitude complexe
A la sortie du PF, l'amplitude complexe de l'onde devient
.
Ce qui donne après un peu d'algèbre
C'est bien une somme discrète d'ondes planes, écrite dans un plan z=Cte.
5.
Dans le plan P2 l'amplitude complexe s'écrit
on obtient
C'est une suite de points (Diracs) placés en
dont l'amplitude varie comme l'inverse de l'angle .
Le PF a sélectionné des directions de propagation
dans le plan P1, les ondes planes correspondantes donnent des points au foyer de la lentille L2.
6.
Avec t(x) quelconque, le résultat est
C'est à dire quelque chose de proportionnel à l'amplitude de l'objet dans le plan P0, toujours retournée de 180,
mais cette fois multipliée par une somme de Diracs dont l'amplitude décroit avec : on a réalisé un échantillonnage de l'objet t(-x) avec un pas d'échantillonnage
.
7.
Dans le cas où t(x,y) est un diaphragme circulaire, la symétrie de révolution autour de l'axe z transforme les pics de Dirac de l'image précédente en cercles concentriques : on observe un système d'anneaux brillants de rayons
.