Les expériences de l'hiver 2006
Astronomical experiments for the winter 2006

DIMM

GSM

Mast

Scidar

Corona

Sonics
GSM : Generalised Seeing Monitor




A l'instar des paramètres météo qui décrivent l'état de l'atmosphère à un moment donné (température, pression, humidité...), la turbulence optique est elle aussi caractérisée par un ensemble de paramètres. Le seeing, le temps de cohérence, l'angle d'isoplanétisme, l'échelle externe, etc...

Le seeing est décrit dans la page qui présente le DIMM, il mesure la résolution des images en présence de turbulence.
L'angle d'isoplanétisme représente un angle sur le ciel ; si deux étoiles sont séparées d'un angle inférieur à l'angle d'isoplanétisme, leurs images seront déformées de la même manière par la turbulence. Cet angle est généralement de quelques secondes d'arc.
L'échelle externe est une distance mesurée sur le front d'onde de la lumière provenant d'une étoile. C'est la distance à partir de laquelle les fluctuations de phase prises entre deux points du front d'onde se décorrèlent. Un paramètre qui intervient dans le calcul des systèmes d'optique adaptative (correction en temps réel des déformations de l'image) pour des télescopes de diamètre de 10 mètres ou plus. La valeur de l'échelle externe est typiquement de quelques dizaines de mètres.
Le temps de cohérence est comme son nom l'indique le temps caractéristique d'évolution des images en présence de turbulence. Il est généralement de l'ordre de quelques millisecondes.



Disposer d'un instrument compact et transportable pour mesurer l'ensemble de ces paramètres (et pas seulement le seeing comme le fait le DIMM) : c'est l'objectif du programme GSM
(Generalized Seeing Monitor). Mis au point au début des années 1990 par une équipe de notre labratoire (Martin et al., 1994, A&A Suppl., 108, 173), GSM était constitué de 4 petits télescopes de 10 cm de diamètre, deux d'entre eux étant solidarisés sur une même monture. L'analyse croisée des mouvements des images au foyer des 4 télescopes permettait de remonter, via l'ajustement d'un modèle théorique, aux quatre paramètres décrits ci-dessus (Ziad et al., 2000, Appl. Optics 39, 5415).

Le GSM Antarctique reprend le même principe de mesure avec une configuration un peu différente. Les 4 télescopes de 10 cm ont été remplacés par deux télescopes de 28 cm de diamètre munis de masques à deux trous : ce sont en fait deux DIMM, distants de 1 mètre. Ils sont situés au niveau du sol à quelques mètres des plate-formes de Concordiastro. Au foyer de chaque télescope, une caméra enregistre les mouvements des deux images produites par chacune des deux ouvertures du masque à deux trous. Les images provenant de chaque caméra sont datées à la milliseconde. Là encore, l'analyse croisée des 4 images stellaires (6 corrélations correspondant aux 6 paires d'ouvertures) permet de remonter aux paramètres de la turbulence.
Les deux télescopes de GSM ont été installés pour le premier hivernage, mais d'importantes vibrations dûes au vent et à l'entrainement équatorial de la monture ont rendu impossible son exploitation. L'instrument a été rigidifié pendant la campagne d'été qui a suivi, des paravents ont été construits (voir la rubrique "Journal", mois de Décembre 2005 et Janvier 2006) et GSM a commencé à donner des résultats dès le début du second hivernage avec notamment les toutes premières mesures d'échelle externe jamais réalisées ici.
As the meteo parameters characterize the state of the atmosphere at a given moment (pressure, humidity, temperature...), the optical turbulence is described by a number of parameters: seeing, coherence time, outer scale, isoplanatic angle...

The seeing is described in the page talking about the DIMM. It measures image resolution in presence of turbulence.
The isoplanatic angle is an angle on the sky; if two stars are separated by a distance lower than the isoplanatic angle, their images are blurred the same way by the turbulence. This angle is generally of a few arcseconds.
The outer scale is a distance on the wavefront of the light coming from a star. It is the distance at which phase fluctuations between two points become uncorrelated. This parameter is used to optimize the performances of adaptive optics systems (real-time correction of image deformations) for large telescopes (diameter gretar that 10 meters). Typical values for the outer scale is some tens of meters.
The coherence time is the characteristic time of evolution of images in presence of turbulence. Its values are usually a few milliseconds.

To have a compact and transportable instrument to monitor these four parameters (and not only the seeing as do the DIMM) was the aim of the GSM (Generalized Seeing Monitor). Designed and built in the middle of the 90's by a team from our laboratory
(Martin et al., 1994, A&A Suppl., 108, 173), GSM was composed of 4 small telescopes (10 cm diameter). Two of them being on the same mount. Combined analysis of the position fluctuations of the images at the focus of the 4 telescopes allowed to derive the above parameters via a model fitting (Ziad et al., 2000, Appl. Optics 39, 5415).

The principle of the Antarctic GSM is the same, though the instrumental configuration is somewhat different. The 4 10 cm diameter telescopes are replaced by two 11" (28 cm) diameter ones, equipped with a 2 holes mask. They are in fact 2 DIMM, distant one meter along the N-S line. They are located at ground level, a few meters away from the Concordiastro platforms. A the focus of each telescope, a camera records the position of the two images of the star. The two cameras are syncronized to the millisecond. Here again, analysis of the position fluctuations of the 4 stellar images (6 cross-correlations corresponding to the 6 aperture pairs) allows to derive the turbulence parameters.



The two GSM telescopes were installed for the first winterover. Unfortunately, strong vibrations due to the wind and the equatorial tracking spoiled the data and made GSM unexploitable. The instrument was improved during the follwong summer campaign and wind screens were built (see the "Diaries" section, December 2005 and January 2006). GSM started to give results at the beginning of the second winterover, in particular with the first measurements of the outer scale at Dome C.