Avis des Anesthésistes



A/ TOPO ANESTHESIQUE

On distingue deux types d'anesthésie : les anesthésie volatiles et celles par intraveineuses (IV). 

Type d'anesthésie
Volatile
IV
Exemple de produit utilisé le plus fréquemment
Chloroforme Pentotal
Ether Fentanyl
Protoxyde d'azote Morphiniques
Fluotane Curares: -céloculine = curare rapide

-D-tubocurarine = curare lent

Les Curares : sont utilisés pour mettre le patient en apnée en agissant sur le muscle strié squelettique.
Ils provoquent un relâchement des muscles respiratoires et de la glotte, permettant l'intubation trachéale.
Ils permettent un relâchement des muscles abdominaux.
On ne note pas d'effet secondaire, de type hallucinatoire, puisque le curare est une substance agissant au niveau de la plaque motrice en empêchant la transmission du potentiel d'action dans la synapse neuro-musculaire.
A dosage égal, la célocurine permet un blocage de 30 à 60 secondes, alors que la D-tubocurarine permet un blocage de 4 à 5 minutes.

IL n'y a pas d'allergie possible au curare. Nous ne nous intéresserons donc pas plus à cette substance qui, n'incombant pas d'effets indésirables au niveau de l'anesthésie, ne peut être utilisée pour une éventuelle explication des phénomènes de visions dans les réactions de "NDE".

Les produits volatiles provoquent un sommeil artificiel par inhalation au masque d'Ombredanne par exemple. Cependant, endormissement ne veut pas dire suppression de douleur qui continue d'être transmise au cerveau. C'est pour cela que l'on y associe d'autres produits comme les dérivés morphiniques. 
Les morphiniques sont donc des barbituriques, analgésiques. Ils sont utilisés dans les analgésies pures, c'est à dire que l'on injecte des quantités énormes de Fentanyl, par exemple, bloquant uniquement la sensation de douleur sans endormir le malade. En fin d'opération, il sera donc nécessaire de délivrer des antimorphiniques pour éliminer ces barbituriques, ceci provoquant un état comateux.

 
 

On distinguera donc plusieurs types d'anesthésie :

Les anesthésies générales (AG) usitant de produits endormissant et analgisants, avec ou non-utilisation de curare.
Les locales qui, par injection de xylocaïne par exemple, bloque la transmission nerveuse à un endroit précis et pour une durée moindre. Parmi elles, les Rachis permettent une inhibition de sensitivité, et donc de douleur, sur une plus grande surface puisque l'injection se fait au niveau de la moelle épinière. La principale anesthésie tronculaire est la péridurale quand on pique avant la dure-mère (l'épidurale lorsqu'on pique après).
Au vu de tous cela, il est claire que tout ce qui concerne anesthésie locale et curarisation ne rentre pas dans notre cercle de recherche d'explication. Cependant, on pourra s'attacher à l'utilisation des barbituriques et de leurs antagonistes post-intervention que sont les antimorphiniques puisqu'ils provoquent chez le patient un état comateux et qu'ils jouent sur la transmission nerveuse. En effet, associés à des produits anesthésiants purs, c'est à dire endormissants, ils plongent le malade dans un état de sommeil forcé mêlé à des inhibitions ou excitations de transmission d'influx nerveux.
 
 

B/ AVIS MEDECIN ANESTHESISTE REANIMATEUR

"N'importe quoi, même si je suis spiritualiste."


 
 
vie
mort
Point de non-retour

Il n'y a pas de repère temporel, il y a un point de non-retour et avant c'est la vie avec tous ces rêves, imaginations et fantasmes.
 
 


 
 

C- ADDITIF

Pour compléter ces informations, j'ajoute les statistiques obtenues au centre de réanimation de l'hôpital St ROCH :

Sur tout le service de REA de Nice, sur 10 ans et avec 3 anesthésiste réanimateurs, avec une moyenne de 50 à 100 cas d'arrêts cardiaques par an, aucun cas de visions de ce type ni même de mauvais rêves n'ont été relevés.

Ceci est appuyé par nos trois témoins pour qui les accidents sont survenus il y a plus de 10 ans ou alors pour qui il n'y a pas eu de mort clinique.

Alors, soit les cas de NDE atteignent une fréquence moindre au fur et à mesure que l'on essaye d'améliorer les techniques de soins et d'anesthésie et que l'on essaye d'en trouver des explications, soit les gens ont toujours aussi peur d'en parler. Soit, manque de chance, Nice n'est pas une concentration de cas de NDE et alors on ne peut tirer aucune conclusion telle que je viens de le faire une ligne plus haut.

En tous cas, le phénomène était très peu voire pas connu des médecins auxquels nous nous sommes adressé et il n'y attachait pas une importance particulière.

Il semble donc vrai que les médecins qui devraient être source d'information et générateurs de cas de NDE ne le sont pas, soit parcequ'ils n'y prêtent pas plus d'attention que ça par non-connaissance de ce phénomène ou tout simplement parcequ'il est vrai que leur souci premier est quand même de soigner les patients qu'ils ont en main, soit parceque connaissant le phénomène ils en ont un avis comme vu un peu plus haut.

Ce qui est reconnu, c'est qu'il y a bien une sorte d'expérience vécue qui se rapproche plus du fantasme et de l'hallucination qu'autre chose mais que l'on ne peut en aucun cas y voir là un phénomène paranormal de vision de ce que sera la vie après la mort.

Cependant, le phénomène de NDE peut quand même être pris au sérieux dans le sens ou il y a récurrence des faits relatés (en général et en excluant les exagérations fantasmatiques inévitables et pas toujours voulues d'ailleurs - croyance, influence, mauvaise interprétation), et dans le sens ou le comportement d'un halluciné et "EMIste" est différent.

Cf. Pour cela les cours du docteur D.Grimaud de première année de médecine:

"Rien n'est plus incertain que le moment de la mort"

L'expérience que nous avons de la mort est celle des autres que nous cotoyons (famille, malade), ceux qui "en sont revenus", ceux dont l'ascèse personnelle permet une "expérience de mort". Cette EMI n'est pas à confondre avec les hallucinations délirantes qui relèvent de la psychopathologie.
 
 
Hallucination Délirante
NDE
     
Le Mourant
   
     
Humeur
perturbée
normale
Stress
présent
absent
Orientation dans le temps, l'espace, la personnatité
désorientation
normale
Conscience
altérée
normale
Conviction de réalité
oui
oui
     
     
Le vécu de son environnement
   
     
Personnages Halluciné
vivant
décédé
Lieux
terrestre
un autre monde
Intention des apparitions
menaçantes
accueillantes
Durée des apparitions
longue
brêve
Aspect des apparitions
menaçant
beau, extraordinaire
Emotion dégagée
peur, angoisse
quiètude, sérénité

 

Cf. aussi : l'avis du médecin qui suit dans le chapitre suivant.
 
 

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